La République du Congo bénéficie d’une situation géographique privilégiée (forte pluviométrie) et la qualité des sols étant favorables au développement d’une agriculture diversifiée. Le pays dispose de plus de 10 millions d’hectares de terres cultivables, seulement 4% sont cultivés. En 1960, la part de l’agriculture dans le PIB était à 30%.
Le recensement agricole de 1972/1973 estime que sur 8.200.000 hectares cultivables, seulement 190.000 hectares environ sont cultivés annuellement par quelques 360.000 actifs agricoles, nourrissant dans le cadre de l’autoconsommation environ 760.000 personnes. Il existait déjà 3 fermes d’Etat spécialisées dans la production de manioc, qui devraient produire à la fin du Programme triennal (1975/1977) 80.000 tonnes de manioc sur 8000 hectares. Estimation des productions vivrières 1972 en tonnes : Manioc 577.000 Tubercules divers 90.000 Riz paddy 3500 Maïs 3000 Bananes 31.000 Fruits divers 22.300 Légumes divers 29.000 Arachides de bouche 23.000 En 2003, à Maputo, les pays africains s’étaient engagés à allouer au moins 10% de leurs budgets nationaux au développent agricole et rural. Aujourd’hui, la réalité est très loin de cet engagement. À ce jour, le secteur agricole n’est pas développé. Sa contribution au PIB est passé de 5% dans la période 2010-2016 à 9% en 2020. Pour une économie forte et diversifiée, il faut passer par le développement de l’agriculture. Ainsi, il faut : – mécaniser l’agriculture ; – investir dans les infrastructures rurales, notamment les routes, les pistes rurales, des sites de stockage, des marchés, des systèmes de communication et des réseaux d’approvisionnement ; – électrifier et irriguer les principaux bassins de production – développer les filières manioc, banane plantain, cacao…
Oboura Iloki Anderson