République du Congo/ Ministère de l’Enseignement Technique et Professionnel :  Ghislain Thierry MAGUESSA EBOME remet de l’ordre dans le sous-secteur avec la tenue du conseil ministériel de discipline !

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Depuis la libéralisation du système éducatif congolais après la conférence nationale de 1991, le ministre MAGUESSA EBOMME de l’Enseignement Technique et Professionnel en se conformant aux instructions du chef de l’Etat sur son dernier discours sur l’état de la nation le 20 novembre 2023 devant le parlement réuni en congrès vient de tenir une recommandation de la dernière session du conseil de l’enseignement technique et professionnel. Une bonne manière de revenir à la chicotte.

Cette année, il donne plusieurs leçons d’abord aux élèves indisciplinés du lycée technique industriel du 05 février et aux enseignants fantaisistes ou s’illustrant par des comportements déviants.

 En effet, pour votre gouverne, le ministre de l’Enseignement technique et professionnel, Ghislain Thierry Maguessa Ebomé, avait organisé le 14 janvier 2024 à Brazzaville une rencontre pédagogique avec le personnel enseignant et les élèves des classes terminales.

 Les échanges aux allures d’un procès entre le ministre, les enseignants et les élèves avaient porté sur des questions pédagogiques et celles liées à la violence scolaire ainsi qu’à la fraude aux examens d’Etat. Devant les directeurs généraux, les inspecteurs, les chefs d’établissement et autres responsables de l’enseignement, les apprenants de chaque établissement technique et professionnel triés sur le volet avaient pris tour à tour la parole pour dénoncer l’absentéisme de certains enseignants dont les noms ont été publiquement cités, le manque de matériel adéquat aux travaux pratiques, les conditions difficiles d’apprentissage, l’insécurité et plusieurs autres maux qui gangrènent l’enseignement.  « J’ai invité les élèves pour être informé de la présence effective des enseignants dans les salles de classe, et de l’avancement des programmes d’enseignement », avait précisé le ministre de l’Enseignement technique et professionnel. En outre, Ghislain Thierry Maguessa Ebomé avait appelé les acteurs du système éducatif à la responsabilité et au sens du devoir vis-à-vis de la nation. « Nous devons être à l’avant-scène de la construction de la République car ce sont les enseignants qui forment tout le monde. Nous ne pouvons mieux les former que si nous sommes rigoureux avec nous-mêmes. Être rigoureux avec nous-mêmes, c’est d’abord accepter de faire ce que nous avons décidé de faire. Celui qui pense que ce métier ne le convient pas, il est libre de démissionner », avait insisté le ministre. Ghislain Thierry Maguessa Ebomé avait aussi fustigé le comportement anti pédagogique de certains enseignants qui sont à l’origine des fraudes scolaires. Il avait mis en garde ceux qui désertent leur poste de travail au profit des centres d’encadrement parallèles privés. A l’endroit des élèves, des mesures seront prises pour punir les indisciplinés.

A la prochaine rencontre, dont la date n’avait pas été publiée, le ministre avait fait savoir que le tour reviendra aux enseignants de s’exprimer. L’occasion permettra à ceux qui sont indexés de répondre aux accusations dont ils sont l’objet. Par la même occasion, Ghislain,Thierry Maguessa Ebomé avait annoncé le lancement d’un « grand programme des inspections systématiques » qui devrait démarrer le 16 janvier dans tous les établissements sous tutelle, ainsi que la tenue des conseils de discipline.

 Parole d’autorité, les membres du Conseil ministériel de discipline de l’Enseignement technique et professionnel ont prononcé, le 11 avril à Brazzaville, des sanctions en fonction du comportement déviant des agents de ce sous-secteur de l’éducation, traduits au conseil de discipline pour inscriptions frauduleuses des apprenants dans les établissements scolaires, abandon de poste de travail sans motif légitime ainsi que pour absentéisme.

 L’ordre du jour du Conseil a porté sur l’examen des dossiers des agents épinglés par les rapports de l’Inspection générale et de l’équipe de contrôle physique des agents sur le terrain ainsi que sur les rapports des directions départementales.  Après deux jours des travaux, le communiqué final de la session du Conseil ministériel de discipline lu par le secrétaire de la commission, Gustave Fulgence René Adicolle, indique que 86 dossiers des agents ont été mis en examen. Sur les vingt-sept agents auditionnés, six ont reçu des sanctions pour abaissement d’échelon et des affectations punitives pour avoir occasionné les inscriptions frauduleuses des apprenants dans des établissements.   Ceux ayant déserté ou abandonné leur poste sans motif légitime ont reçu des affectations punitives d’une localité à une autre, pendant que soixante agents n’ayant pas répondu aux auditions ont eu pour sanction la suspension de salaire à la Fonction publique.   La directrice générale de la Fonction publique, Joséphine Bomandouki Olingou Pourou, membre de la commission, a loué l’initiative du ministère qui permettra à d’autres d’emboîter le pas.  D’après elle, il est nécessaire de réactualiser les conseils de discipline dans les ministères pour contrecarrer les bavures et relâchements observés. « Les sanctions ont un impact négatif sur les carrières de ces agents parce qu’ils ne seront pas avancés et leurs dossiers ainsi que le rapport des travaux du Conseil ministériel de discipline seront acheminés à la Fonction publique », a-t-elle déclaré. Pour sa part, le ministre Ghislain Thierry Maguessa Ebomé a expliqué, dans son allocution de clôture, qu’il s’agit d’un premier groupe des agents sanctionnés car d’autres sessions de Conseil de discipline s’en suivront. « Les sanctions que nous avons prises ne sont pas expiatoires mais disciplinaires. On n’a pas sanctionné pour l’exemple mais pour les faits. Les sanctions seront de la même manière pour les mêmes faits », a-t-il déclaré, précisant qu’« il est vrai qu’à l’échelle des faits et de la réalité nationale, 86 agents paraissent peu mais les contrôles se poursuivront et les Conseils de discipline continueront ».   Par ailleurs, le ministre a expliqué que lors des travaux la commission a constaté des faiblesses et le relâchement des responsables des directions pour les nouvelles recrues. A cet effet, il a interpelé la conscience de chaque agent, notamment des directeurs généraux aux collaborateurs ainsi que du directeur de cabinet et aux autres membres du cabinet. Tous les instruments de contrôle biométrique sont désormais mis en place au cabinet pour le contrôle des présences au poste avec pour particularité la performance qui pourra susciter une sanction disciplinaire. Ce dispositif de contrôle axé sur le rendement concerne aussi les autres directions générales.

Notons que c’est le premier du genre et qui devrait servir d’exemple à d’autres structures. Le ministre MAGUESSA a donc ouvert le bal pour lutter contre les antivaleurs. Un exemple à suivre, qui en dira le contraire sauf les fossoyeurs de l’action publique ! A qui le prochain tour si ce n’est de se conformer aux prescriptions régaliennes de l’état de droit !

Abibe Ayoka

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