Inédit et symbolique, après les hydrocarbures, le tour est revenu au directeur général du conseil congolais des chargeurs, le Dr Dominique Fabrice Candide KOUMOU BOULHAS de se prêter à l’exercice au parlement à l’occasion d’une journée parlementaire consacrée à la présentation des conclusions du forum comparatif sur les coûts et délais de passages portuaires, des marchandises et corridor de transit, le 31 juillet 2024.
Conduite par le deuxième vice-président de l’Assemblée Nationale, l’honorable Roland BOUITY VIAUDO, les parlementaires congolais ont été mis au parfum de différentes fluctuations sur les importations et les exportations à un moment ou le pays se prépare à affronter le défi continental des opérations transfrontalières avec l’avenue de la ZLECAF. Une véritable école qui a permis aux élus du peuple de savoir ce qui se fait dans le secteur des transports maritimes, terrestres, fluviaux ou aériens.
En faisant la restitution de l’étude qui avait été menée précédemment lors du forum, le Directeur Général du Conseil Congolais des Chargeurs, monsieur Dominique Candide KOUMOU BOULAS, accompagné du Directeur du Port Autonome de Brazzaville et ports secondaires, monsieur MOLONGANDEYI, ont ainsi plaidé en faveur de toute la communauté portuaire, la partie maritime, la partie routière et le corridor fluvial.
Ils ont sollicité le soutien stratégique de la Représentation Nationale, qui, par des lois, pourra favoriser le développement du secteur portuaire, qui est un secteur crucial de l’économie congolaise.
En rappel, Le directeur général du Conseil congolais des chargeurs avait été promu à la vice-présidence de l’Union des conseils des chargeurs africains (UCCA), lors de la 13e assemblée générale du Comité directeur de cette structure tenue en mai 2023, à Dakar, au Sénégal. Elu par acclamation à la vice-présidence de l’UCCA, le Dr Dominique Candide Koumou Boulas succédait au Sénégalais Abdoulaye Diop qui avait accédé quant à lui à la présidence de cette organisation. En application des statuts de l’UCCA, le Congolais avait la charge d’organiser la prochaine assemblée générale et le Comité directeur après deux ans, c’est-à-dire en 2025, et d’accéder au poste de président.
Ce choix était un véritable challenge à relever pour le directeur général du Conseil congolais des chargeurs pour les vingt-trois mois en cours , par une organisation méthodique et minutieuse afin de répondre aux attentes de l’UCCA qui est un organe spécialisé de l’Organisation maritime de l’Afrique de l’Ouest et du centre (Omaoc) avec pour missions l’assistance aux chargeurs, négociations des taux de fret maritime et des coûts de transport, la formation , l’information, la fabrication dans le domaine des transports. L’élection du Dr Dominique Candide Koumou Boulas non seulement fait honneur au Congo et au Conseil congolais des chargeurs, mais pose également des défis à relever, notamment les différentes initiatives à diligenter pour aider le nouveau secrétaire général de l’UCCA, le Nigérien Abdourahmane Abba Kafougou, à être plus performant dans la mise en œuvre des missions qui lui sont assignées. Pour ce faire, le vice-président devrait l’accompagner et préparer sa propre accession à la tête de cette institution dans un an.
Il est donc urgent pour le Conseil congolais des chargeurs de mettre en place un groupe de travail, chargé de proposer les actions à mener. Il s’agit, entre autres, de l’organisation des tournées du président et du vice-président accompagnés par le secrétaire général afin de sensibiliser les autorités des dix-sept pays des Conseils des chargeurs membres en vue de leur rappeler l’importance des missions des conseillers des chargeurs et leur impact sur les économies africaines ; l’actualisation et la mise en œuvre des accords signés avec les organisations évoluant dans le domaine des transports et du commerce international.
Au niveau local, le Conseil congolais des chargeurs a pour mission de mener la sensibilisation des administrations, des chargeurs et opérateurs du secteur des transports du Congo et des pays limitrophes sur l’importance de la formation au centre Trainmar de Pointe-Noire, la mise en place d’un comité national de la Chambre de commerce international.
Notons que l’Omaoc avait été créée le 7 mai 1975 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, suite aux effets néfastes des augmentations unilatérales et abusives des taux de fret sur les économies africaines par les compagnies de navigation étrangères dans les années 1970. Ces assises d’Abidjan avaient élaboré la « Charte d’Abidjan » dont l’objectif était d’institutionnaliser l’Omoac avec siège à Abidjan et de créer des organes spécialisés dans le domaine des transports maritimes en Afrique de l’Ouest et du centre, notamment l’UCCA et l’Association de gestion des Ports de l’Afrique de l’Ouest et du centre.
Pour revenir à ces assises, le Conseil congolais des chargeurs a présenté aux députés, le 31 juillet à Brazzaville, les résultats de son étude comparative sur les coûts et délais des passages portuaires des marchandises et corridors de transit. C’était à l’occasion d’une journée parlementaire.
Présentée lors d’un forum organisé par le Conseil congolais des chargeurs du 27 au 29 mars dernier à Pointe-Noire, l’étude a épinglé les difficultés que rencontrent les opérateurs économiques tant à l’importation qu’à l’exportation. « La problématique des coûts et délais n’est pas une utopie. C’est la réalité que subissent nos opérateurs économiques en amont et en aval de la chaîne d’approvisionnement des marchandises », a déclaré M. Itoua qui présentait l’étude comparative sur les coûts et délais des passages portuaires des marchandises et corridors de transit.
En effet, comparativement aux ports de Kribi et Douala, au Cameroun, les prix pratiqués au port autonome de Pointe-Noire sont largement supérieurs. De plus, il y a plusieurs administrations publiques, des banques, des compagnies d’assurance et des ministères qui prélèvent des taxes. En 2024, il y a deux nouvelles structures qui se sont ajoutées, notamment le scanner lors du passage des marchandises et l’Agence congolaise de la normalisation et de la qualité, élargissant les peines des commerçants.
« Dans la perspective d’affronter le marché commun africain, la Zone de libre-échange continentale africaine qui pointe à l’horizon 2030, il est impératif d’intégrer l’axe relatif aux coûts et délais des passages portuaires des marchandises et corridors de transit dans la stratégie nationale que s’est doté notre pays », a sollicité le directeur général du Conseil congolais des chargeurs, Candide Dominique Fabrice Koumou Boulas.
Selon lui, pour rendre plus compétitive la chaîne de transport multimodal et surtout améliorer son indice de performance logistique jugé en dessous de la moyenne, les coûts et délais des passages portuaires des marchandises et corridors de transit constituent une préoccupation majeure pour le Conseil congolais des chargeurs, au regard de ses missions. « Nous sollicitons une pleine implication de l’Assemblée nationale dans la mise en oeuvre des recommandations issues de cette étude comparative, d’autant plus que le salut de l’amélioration de l’indice de performance logistique de notre pays et de l’optimisation du prix de la ménagère en dépend », a-t-il conclu.
Le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, Roland Bouiti-Viaudo, s’est, quant à lui, félicité de cette initiative du ministère en charge des Transports qui a permis la réalisation d’une étude pertinente portant sur des questions touchant au quotidien des Congolais. D’après lui, cette problématique qui concerne le panier de la ménagère doit participer au progrès social pour tous dans la solidarité. Rappelant les atouts du Congo en sa qualité de pays de transit, il a souligné la nécessité de tirer profit de cette position géographique exceptionnelle et de vastes potentiels. « Face aux enjeux de la mondialisation, à l’application prochaine des dispositions relatives à la Zone de libre-échange continentale africaine, à la modernisation des ports et aéroports des pays de la sous-région, il nous faudrait offrir des prestations de qualité aux meilleurs coûts dans les délais les plus express. Tel est le challenge qui se présente à nous tous, à vous les experts du transport multimodal », a rappelé Roland Bouiti-Viaudo.
Pour terminer, le Dr Dominique KOUMOU BOULHAS depuis son arrivée à la tête du conseil congolais des chargeurs est déterminé à changer la donne par des actions concrètes. Avec abnégation et pugnacité, il tranche avec le cloisonnement et s’ouvre avec des perspectives qui nécessitent encouragements. Il poursuit de bâtir son start up dans à la faveur de ses différents plaidoyers allant de la sensibilisation à la vulgarisation et de la pédagogie au management. Aujourd’hui pour être en phase avec le président de la République dans le cadre de l’année de la jeunesse ,1000 jeunes ont été formés en conduite intelligente et désormais cap sur la décennie de la jeunesse avec une mobilisation sur d’autres horizons.
Attendons voir !
Abibe Ayoka